Quelques mots de notre Président

Je suis Jut Salihu, originaire des Balkans, ma mère est Bosniaque et mon père Kosovar. Avec mes frères Bejt et Fez, nous sommes arrivés en Suisse dans les années 90 où nous avons rejoint nos parents qui, émigrés depuis 1978, vivaient à Genève. Notre père est agriculteur et notre mère était femme de ménage. Nous avons donc fait une partie de notre scolarité à Genève et y avons terminé nos études en obtenant des CFC dans des métiers manuels grâce à l’enseignement genevois.

Pendant les conflits aux Balkans j’ai vu avec mes yeux d’adolescent la mobilisation des suisses et leur générosité pour venir en aide aux peuples des Balkans. Je n’oublierai jamais les flux de réfugiés de Bosnie puis ceux du Kosovo, accueillis par la Suisse. Cette générosité à l’égard d’autres ethnies me touche profondément et nous sommes ma famille et moi-même remplis de gratitude envers la Suisse et la population helvète de nous avoir ainsi tendu la main au moment où nous en avions le plus besoin.  C’est salvateur et très réconfortant d’être pris en considération dans un monde aussi sauvage et dur que le nôtre. 

Aujourd’hui, nous avons le profond désir, à notre tour, d’aider notre prochain. Pour notre premier projet, notre prochain c’est cette école au Brésil. Pourquoi au Brésil et pas dans les Balkans ? Parce que de notre point de vue nous sommes avant tout des habitants de la planète Terre, nous sommes tous reliés les uns aux autres quelques soient nos origines et notre lieu de vie. Une personne en difficulté ici ou ailleurs est une personne en difficulté que l’on se doit d’aider. D’ailleurs, il s’agit bien d’un premier projet que nous souhaitons suivis de tant d’autres, n’importe où dans le monde, qui auront attirés notre attention et pour lesquels nous nous mobiliserons de la même manière. Respecter et être bienveillant envers son prochain, c’est se respecter et être bienveillant envers soi-même.

Ecoutez et suivez votre cœur pour vivre avec nous cette aventure pour un monde meilleur… !

Jut Salihu - Président

Découverte de l'école et de ses élèves

En 2006, je me suis rendu pour la première fois au Brésil, à Jaraguá, la ville d’où venait mon ami. Les habitants de Jaraguá m’ont tellement bien accueilli que je me suis tout de suite senti à l’aise aussi bien dans leur ville que dans leurs familles. Seulement je ne parlais pas le portugais, un handicap majeur pour pouvoir échanger et leur exprimer ma gratitude. J’ai donc décidé de suivre des cours dans une école du village pour apprendre leur langue.

Dans cette école, j’ai rencontré Breh, une hollandaise qui  suivait également des cours de portugais.Très engagée dans le milieu associatif, c’est elle qui m’a fait découvrir l’école pour enfants et adultes handicapés d’APAE Jaraguá. Dès ma première visite de l’école j’ai été frappé par l’accueil et l’amour dont ces élèves et enseignants font preuve sans rien attendre en retour.

Depuis lors, ils sont dans mon cœur et dès que j’en ai l’opportunité, je me rends au Brésil pour leur rendre visite. Depuis 1 an ils ont changé d’école, l’ancienne était délabrée et insalubre. Seulement la nouvelle école est toujours en travaux et le chantier n’avance plus. L’école est le seul moyen pour eux de ne pas être isolés et d’entretenir des liens sociaux et de recevoir, pour les plus jeunes, une éducation et pour les adultes d’avoir des activités manuelles de confection et d’artisanat.

Ils ne sont pas si différents de vous ou moi et c’est avec la volonté de leur démontrer qu’ils sont aimés et respectés que j’ai décidé de monter l’association 1 Franc une Ecole afin de récolter des fonds qui serviront à finaliser la construction de leur école et leur apporter le matériel dont ils ont besoin.

J’ai souhaité créer cette association car à moi tout seul il faudrait des années et des années, et encore je n’aurai jamais les moyens de les aider à finaliser les travaux… Et le bien-être de ces enfants et grands enfants ne peut décemment attendre indéfiniment. C’est pourquoi je vous demande aujourd’hui votre aide. Il est reconnu que l’Union fait la Force et donc si 50'000 personnes sont d’accord de verser 1.- Franc alors la construction va pouvoir reprendre et les locaux pourront ainsi être fonctionnels et accueillir mes amis de cœur avant trop longtemps.

 Jut Salihu - Président

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